Recette aux deux épices

Technique, psychologie et imagination sont les ingrédients principaux d’une recette bridgesque réussie. Deux épices parfument ces coups relevés. À déguster sans modération.

Une certitude

Assise en Sud, la Doyenne relève ce jeu plutôt enthousiasmant (Sud donneur, tous vulnérables) :

Cette main me plaît, pense la Doyenne. C’est toujours bien d’avoir les Piques. Maintenant, ai-je trop de jeu pour ouvrir de 4♠ ? La réponse est probablement “oui” mais cela vaut toujours la peine de réfléchir aux alternatives. Ce ne serait pas vraiment malin d’ouvrir de 2♣ (en fait, ce serait illégal dans certains pays comme le Royaume-Uni où il est impératif de détenir 16 points H ou au moins 12H avec cinq contrôles ou plus). Mais si j’ouvre de 1♠ et que mon partenaire répond disons 1SA, je ne peux pas faire grand-chose d’autre que de dire 4♠. Alors, autant ouvrir directement de 4♠ ! Si les adversaires enchérissent, je pourrai contrer pour inciter mon partenaire à surenchérir. La Doyenne ouvre donc de 4♠ et tout le monde passe.