12 personnalités influentes du bridge
Pour se développer, évoluer et se remettre en question, tout domaine a besoin de ses références. Des championnats aux revues spécialisées, des femmes et des hommes laissent leur empreinte dans le monde du bridge, forts de leur expérience, de leur histoire et de leur tempérament. Voici les 12 personnalités à suivre, à la table et ailleurs.
Barry Rigal #Humble représentant
Certains parcours sont parfois le résultat d’événements imprévus. Pour Barry Rigal, président de l’International Bridge Press Association (IBPA), sa capacité à composer avec les éléments fut déterminante dans sa carrière. Joueur de haute volée, il s’est d’abord fait connaître comme commentateur au VuGraph. C’est ce qui l’a amené en 1987 à «être entraîné de façon plus ou moins consentante à rejoindre l’IBPA» puis à succéder à la présidence de Patrick Jourdain, après la mort soudaine de ce dernier. Sous la direction de Barry Rigal, l’association s’est largement développée et son bulletin mensuel est désormais une référence, notamment grâce à la plume – parfois piquante – de John Carruthers. «Aujourd’hui, je suis bien plus occupé que ce que j’aurais pu imaginer, mais également très fier de nos accomplissements», précise le président, qui ajoute être incertain de la suite, pour des raisons personnelles.
Olivier Comte #Entrepreneur
Dirigeant aguerri et leader par nature, Olivier Comte est un exemple de réussite française dans le secteur vidéoludique. Après avoir fait ses armes chez L’Oréal, Infogrames, Bandai Namco puis Koch Media, il devient finalement président de GOTO Investment en 2019, devenu depuis lors 52 Entertainment. Le groupe possédant notamment BBO, Funbridge, Le Bridgeur et CBO, le chef d’entreprise s’amuse à le définir comme «l’une des plus grandes entreprises de e-sport» ; un secteur qui devrait continuer à croître dans les années à venir. L’entrepreneur tient à s’affirmer comme acteur positif grâce aux services complémentaires qu’offrent ses plateformes en ligne, mais également par un soutien constant apporté aux clubs pour «préserver la véritable expérience sociale du bridge» et proposer la meilleure expérience de jeu.
Boye Brogeland #Shérif
Non seulement propriétaire du magazine Bridge I Norge, le bridgeur norvégien est aussi un champion reconnu. Vainqueur de la Bermuda Bowl en 2007, des championnats européens en 2008 et en 2018, de même que de la Spingold en 2017, le joueur a su prouver sa valeur. Mais ce n’est pas ses victoires à la table de jeu qui lui ont valu le surnom de “Shérif” et sa haute notoriété, mais son engagement pour le beau jeu. En 2015, il était au cœur d’une campagne contre la tricherie, invitant le milieu à devenir plus rigoureux suite à un scandale. Une bataille qui fait sa fierté et qu’il continue de mener aujourd’hui. «Le bridge est un jeu superbe, qui doit reposer sur l’intégrité des joueurs. J’ai dorénavant une voix, que j’espère mettre à profit pour avoir un impact positif sur l’avenir du bridge.»
Giannarigo Rona #Président dévoué
Même s’il a eu une carrière de juriste émérite, Gianarrigo Rona a toujours été un sportif dans l’âme. Après s’être brièvement hissé en première division italienne de basket-ball, il a commencé à suivre les pas de ses parents, tous deux bridgeurs reconnus. C’est en 1979 qu’il prend la décision de s’investir dans l’organisation, jusqu’à devenir – entre de nombreux titres estimables, dont celui de membre du comité olympique italien – président de la Fédération mondiale de bridge (WBF) de 2010 à 2022. Questionné sur son rôle dans le monde du bridge, il confie : «Lorsque l’on occupe un poste important, on se doit de montrer l’exemple en agissant avec honnêteté, intégrité, amour, dévouement et bon sens, pour se mettre réellement au service des autres. […] Chaque jour, je me pose la question : “Que puis-je faire pour ma fédération ?”»
Matt Smith #Populaire
S’il existe des personnalités qui alimentent la controverse, d’autres font l’unanimité. Le chef arbitre international Matt Smith se situe plutôt dans la seconde catégorie. Directeur de club depuis 1973 et de tournois depuis 1983, c’est un vétéran du jeu très apprécié pour son humour, sa passion du jeu et son dévouement. Notamment chargé de la direction de l’arbitrage aux championnats du monde de 2017 à Lyon et 2019 à Wuhan, en Chine, il ne laisse pas sa longue carrière éclipser son objectif : rendre le bridge plus accessible. En tant que chef arbitre, il a contribué à rendre plus transparentes les décisions d’arbitrage en tournoi et «espère avoir aidé à rendre les compétitions plus justes, plaisantes et dirigées avec professionnalisme.» Aujourd’hui, il souhaite transmettre son savoir aux prochaines générations de bridgeurs, pour continuer d’améliorer sans cesse l’expérience de jeu.
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Je ne sais pas qui d’autre j’aurais cité, mais ce que je sais, c’est que je n’aurais pas cité O. Comte.
Je ne connais pas les raisons exactes de l’agonie et de la mort de la Revue Française de Bridge / le Bridgeur, rebaptisée BeBridge par quelques bobos parisiens mal inspirés, mais il n’y est pas étranger, lui qui nous disait dans un éditorial que la revue était partie pour encore 60 ans … elle a duré à peine 2 ans …
De profundis le bridge de Meyer