Le concours d’enchères de novembre : les réponses !

Une séquence relativement banale. Trois options semblent “plausibles” : passer, contrer ou enchérir 2♦. Commençons par l’enchère très minoritaire de 2♦.

Pacault : «2♦. Il est probablement possible de trouver un contrat dans les rouges (je pratique le contre punitif mais cela ne semble pas opportun en l’absence d’arrêt à Trèfle et de fit à Pique).»

À noter dans ce commentaire que Pacault pratique le contre punitif dans cette séquence mais vous verrez que cette option n’est plus à la mode. En effet, de nos jours où l’intervention à 1♠ se fait avec de moins en moins de jeu, il paraît difficile de savoir quand punir l’adversaire que personne n’a obligé, de plus, à déclarer 1SA.

Deux fois plus de voix pour l’enchère de passe.
Kerlero : «Passe. Pourquoi aller mettre le nez à la fenêtre quand les deux camps ont l’air misfittés ?» ainsi que Libbrecht : «Passe. Dans cette situation, mon partenaire devrait être faible et nous serons souvent en misfit. Malgré la vulnérabilité, je vais être raisonnable et passer» et Rocafort : «Passe. Les adversaires ont fait des enchères positives sans être sous pression et ma main n’a rien d’offensif. Un contre dans cette position indiquerait du Cœur et une tolérance pour les Piques.»
Le commentaire de Rocafort nous permet donc une transition vers la signification du contre dans cette séquence. D’appel pour les deux autres couleurs répondent quatorze experts, dont :

Lévy : «Contre. D’appel pour les deux autres couleurs, souvent 5-5 mais c’est l’enchère la plus proche des cartes.»

Harari : «Contre. Je joue que cela montre dans un premier temps au moins neuf cartes dans les couleurs non nommées.»

Kokish : «Contre. Pas punitif, des Carreaux et des Cœurs, pas parfait avec seulement quatre Cœurs. Peu probable que Nord passe, le but principal est de trouver une bonne partielle dans une couleur rouge.»

Allavena : «Contre. Je joue de plus en plus volontiers que l’enchère de contre montre les deux autres couleurs (avec une main correcte et la courte dans l’intervention).»

Jill Meyers : «Contre. C’est l’exemple parfait pour expliquer pourquoi le contre doit être d’appel dans la plupart des situations compétitives plutôt que punitif.»

Thuillez : «Contre. L’idéal serait d’avoir cinq cartes à Cœur mais cela vaut le coup de se manifester.»

Cronier : «Contre. Bicolore des deux autres. Pas très raisonnable car il est probable que nous soyons misfittés mais il arrive que mon partenaire ait un bon fit dans l’une des rouges.»